Articles

Affichage des articles du juillet, 2024

Des citoyens condamnés pour leur égarement républicain

De juin à l'automne 1851, les Républicains s'inquiètent de l'attitude du nouveau Président Louis Napoléon Bonaparte, et dans le département du Cher, déjà vu comme un fief de "rouges", la propagande républicaine se développe. Pendant plus de 150 ans, cette page de l’histoire locale sera occultée un peu comme l'épisode de la Commune (exemple de Gabriel RANVIER) qui n'a eu lui aussi que peu d'écho dans un Berry étranger à ce qui se passait, le pouvoir étant  entre les mains des bourgeois locaux, conservateurs. Voici résumé en quelques lignes le contexte de l’époque qui vaudra tout de même à plusieurs habitants de Saligny-le-Vif d’être condamnés pour leurs opinions politiques. Dès 1850, les partis et militants d'une république "démocratique et sociale" s’étaient dressés pour inverser la tendance et gagner les élections de 1852. Leur chef de file Auguste LEDRU-ROLLIN (voir article du 5.5.24), a la faveur de nombreux berrichons, en particulier

Jean RANVIER premier maire de Saligny-le-Vif sous la IIIième République

La constitution de la II ième République ne lui permettant pas de briguer un second mandat, Louis Napoléon Bonaparte prend le pouvoir lors du coup d’état du 2 décembre 1851. A cette date, le maire en fonction est Nicolas SAULET ( voir article du 5.5.24 ). Il sera à ce poste jusqu’en 1860 au cœur d’une période contrastée (1852-1870) marquée par un début de Second Empire autoritaire (presse surveillée, opposants politiques républicains condamnés ou contraints à l’exil). La République n’est plus qu’une fiction, et à Saligny-le-Vif, les affrontements d’idées laisseront des traces avec des peines infligées à des citoyens fustigés pour leur « égarement républicain » et leur opposition au président (un prochain article en traitera). C’est entre autres le cas de membres des familles DRAULT, CHARMILLON, PETIT qui à des degrés divers ont été ou seront impliqués très étroitement à une administration communale qui va pratiquement pendant 60 ans s’inscrire dans la même « coloration » politique