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Les maires de Saligny-le-Vif de 1792 au retour de la monarchie en août 1830

Les 6 premiers des 26 maires de Saligny-le-Vif sur une période de 226 années: 19 de 1792 à 1899 et 7 seulement à partir de 1900. Pour chacun figurent dates de début et de fin d'exercice de la fonction.  Une liste complète sera diffusée ultérieurement. 1 ère République de sept. 1792 à mai 1804 La Convention                                                              1 Edme GUNET                                                       décembre 1792 - octobre 1795   Le Directoire                                                                  pas de maire                                                                       Le Consulat                                                                   2 Pierre Alexandre PRIVAT                                       juin 1800 - septembre1800                                                                                           3 Nicolas PERRICHON                                   septembre 1800 - novembre 1803 1 er Empire de m

Edme GUNET le premier maire de l’an I de la Première République

De l’effondrement de la royauté à l’instauration de la république, s’est mise progressivement en place une nouvelle hiérarchisation des pouvoirs locaux dont l’historique est assez complexe. Cet article est une contribution à un décryptage de cette période tourmentée vue à travers les premiers pas de l’administration communale de Saligny-le-Vif. En réponse à l’insurrection du 14 juillet 1789 et une vague de révolte dans les campagnes, l’Assemblée nationale constituante abolit la nuit du 4 août tous les droits et privilèges féodaux ainsi que tous les privilèges des provinces, des villes et des corporations. Cette décision consacre l’unité administrative du royaume et le 14 décembre 1789, la loi unifie le statut des communes qui deviennent la cellule administrative de base avec une délimitation largement reprise de celle des 44 000 paroisses constituées dès le Moyen Age. En application de la Constitution de septembre 1791 acceptée par le roi et établie dans la continuité de la Déclaration

Niveau de l’instruction primaire et démographie avant l’ouverture de l’école publique

Aux prémices de la loi Duruy de 1867, pionnière pour l’enseignement primaire et annonciatrice des célèbres lois Ferry de 1881 et 1882, une statistique officielle du ministère classe en avril 1865 le  département du Cher au 81 ième rang (sur 86) pour le niveau de diffusion de l’instruction primaire (Bas-Rhin au premier rang, Finistère en dernière position). Le taux d’illettrisme (ne sachant lire, écrire et signer son nom) y est estimé à 65 %. Le Cher est alors inclus dans la circonscription académique de Paris avec huit autres départements mais il en est très décroché au niveau de l’instruction. Les autres sont dans l’ordre : . la Seine (au rang 5 – taux d’illettrisme 9%) . la Marne (au rang 15) . la Seine-et-Oise (au rang 16) . la Seine-et-Marne (au rang 19) . l’Oise (au rang 21) . l’Eure-et-Loir (au rang 24 . le Loiret ( au rang 35 – taux d’illettrisme 38%) . le Loir-et-Cher (au rang 53 -taux d’illettrisme 47%) Au recensement de 1866, le franchissement du seuil de p

Les années marquantes de la vie des écoles

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Dans l'attente d'un article consacré au contexte dans lequel s'instaure l'instruction publique sur la commune, voici quelques dates repères. 1868  : L’école publique ouvre le 1 er février dans des locaux du bourg loués par le maire Paul BOULASSIER suite à une décision du conseil municipal de novembre 1867. Le premier instituteur titulaire du poste créé à Saligny-le-Vif est Louis Jules Constantin ROY (1847-1871). La mixité garçons-filles va y demeurer jusqu’à la rentrée 1872, où sous le mandat de Alexandre PEZARD, le conseil municipal vote à l’unanimité dans sa séance extraordinaire du 29 janvier la création d’une école de filles. Ainsi à compter d’octobre 1872, l’instruction des filles va être assurée par une enseignante. La première sera Françoise Rose VILLAUDY âgée de 21 ans (1840-1881) originaire de Saint-Martin d’Auxigny.   1881  : Première rentrée en octobre à la « Maison d’école » de la route de Villequiers jointe à la Mairie Sous le mandat du maire Pierre CHAU

1948 - Paul ARNAULT et ses premiers élèves

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Ironie de l’histoire, à 80 ans d’intervalle, c’est dans leur 21 ième année, que le premier et le dernier instituteur de Saligny-le-Vif sont nommés dès leur sortie de l’Ecole Normale de Bourges comme titulaire du poste. A sa création en janvier 1868, c’est un effectif mixte de 50 élèves qui rejoint les bancs de l’école publique le 1 er  février 1868 sous la direction de Louis Jules Constantin ROY né le 14 juillet 1847 à Villequiers. Louis Jules Constantin ROY est le fils d’un instituteur originaire du Jura qui s’est marié à Villequiers le 19 janvier 1847. Le 19 août 1868, il épouse Louise MALLET née le 13 octobre 1845 à La Guerche-sur-l’Aubois (3 des 4 témoins de son mariage sont eux aussi des instituteurs). Le 3 février 1869, Louis ROY est nommé titulaire à Farges-en-Septaine où le 22 novembre de la même année naît son fils Fernand Marie Joseph. Fernand meurt à Villequiers à l'âge de 8 mois, et son père décède à Farges le 6 février 1871 dans sa 24ième année. En 1948, Paul A

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En 1991, Marie CARTIER-OBCOWSKI (1922-2012) nous livrait un récit des souvenirs de son grand père Jean CAFIOU (1863-1949) recueillis en 1945. Ce témoignage qui débute aux prémices de l’arrivée de l’instruction publique à Saligny-le-Vif, est révélateur de l’environnement de toute une vie d’un pauvre paysan de la campagne berrichonne. Il fourmille de nombreuses anecdotes agrémentées de références à des lieux, des personnages ou des faits en train d’échapper à la mémoire collective, le nombre des contemporains de Jean CAFIOU et de sa femme décédée en 1960 se restreignant progressivement. A sa lecture dans la décennie 1990, tout cela me parlait beaucoup en raison de mon vécu sur la commune, et la peinture de Saligny-le-Vif m’avait paru pouvoir constituer une trace mémorielle encore plus forte, sous réserve d’en enrichir le contexte par un travail de bibliographie et d’enquête. Il y a 5 ans, parallèlement à l’établissement de la généalogie familiale, j’ai commencé à collationner et ra