Jean RANVIER premier maire de Saligny-le-Vif sous la IIIième République
La constitution de la IIième République ne lui permettant pas de briguer un second mandat, Louis Napoléon Bonaparte prend le pouvoir lors du coup d’état du 2 décembre 1851.
A
cette date, le maire en fonction est Nicolas SAULET (voir article du 5.5.24).
Il sera à ce poste jusqu’en 1860 au cœur d’une période contrastée (1852-1870)
marquée par un début de Second Empire autoritaire (presse surveillée, opposants
politiques républicains condamnés ou contraints à l’exil).
La
République n’est plus qu’une fiction, et à Saligny-le-Vif, les affrontements
d’idées laisseront des traces avec des peines infligées à des citoyens fustigés
pour leur « égarement républicain » et leur opposition au président
(un prochain article en traitera). C’est entre autres le cas de membres des
familles DRAULT, CHARMILLON, PETIT qui à des degrés divers ont été ou
seront impliqués très étroitement à une administration communale qui va pratiquement
pendant 60 ans s’inscrire dans la même « coloration » politique
(jusqu’à Pierre CAFIOU 7ième maire sous le même régime).
Simon CHARMILLON et Paul BOULASSIER
seront les autres maires de la commune sous le Second Empire de 1860 à 1870
avec des mandats respectifs de 41 et 79 mois.
Simon CHARMILLON originaire de Bengy-sur-Craon
est le gendre de Nicolas SAULET auquel il succède. A l’âge de 21 ans,
instituteur à Garigny, il a épousé Marie SAULET à Saligny-le-Vif en 1848.
Instituteur à Villabon en 1855 il s’est établi ensuite comme fermier aux Essarts.
Suite à la démission de Simon CHARMILLON,
Paul BOULASSIER né à Saligny-le-Vif en 1824 est nommé par décret préfectoral en
février 1864 et c’est sous son mandat que l’école publique ouvre le 1er
février 1868 (voir article du 6.3.24).
L’adjoint de Paul BOULASSIER est alors Jean RANVIER né à Chassy le 20 décembre 1818. Ce dernier a épousé Marie MANDROUX petite fille par sa mère de Pierre André PRIVAT ancien maire, et par son père de Michel MANDROUX cousin de Louis MANDROUX le premier officier public désigné pour assumer la tenue de l’état civil sous la 1ière république (voir article du 10.4.24). Un des ses cousins sera brièvement maire de Cornusse en 1855.
Le
père de Jean RANVIER et Gabriel RANVIER (figure de la commune de Paris) ont au
4ième degré un ascendant RANVIER commun originaire de Villequiers (Berry-sous-Villequiers).
Par
ces diverses filiations, il n’est pas étonnant de retrouver en Jean RANVIER un volontaire
pour jouer le premier rôle dans l’administration communale à Saligny-le-Vif dans
la période conflictuelle (guerre avec la Prusse) et insurrectionnelle (le temps
de la commune de Paris) de quelques mois qui s’étend de septembre 1870 à avril
1871.
Il
fera partie de ces maires provisoirement en fonction aux origines de la IIIième
République jusqu’à ce que se mette en place la désignation des conseils
municipaux par le processus électif que nous connaissons encore aujourd’hui.
Sa
fille Marie-Louise épousera le 15 avril 1872, un futur maire François CHAPEAU.
Il décède à Saligny-le-Vif le 18 janvier 1880.
Commentaires
Enregistrer un commentaire